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de moi sur un ton équivoque, j’aurai, s’il vous plaît, l’honneur de vous dire que quoique je n’aye pas celui d’être connu de vous, je ne laisse pas de l’être de grand nombre de personnes de mérite & de distinction, qui toutes savent que j’ai l’honneur d’être le filleul de Madame la baronne de Warens, qui a eu la bonté de m’élever & de m’inspirer des sentimens de droiture & de probité dignes d’elle. Je tâcherai de les conserver pour lui en rendre bon compte, tant qu’il me restera un souffle de vie : & je suis fort trompé, si tous les exemples de dureté & d’ingratitude qui me tomberont sous les yeux ne sont pour moi autant de bonnes leçons, qui m’apprendront à les éviter avec horreur.

J’ai l’honneur d’être avec respect.

LETTRE DE MADAME DE WARENS, À M. FAVRE.

MONSIEUR,

Vous trouverez bon, Monsieur, que n’attendant plus ni réponse, ni satisfaction de Monsieur & de Madame de Sourgel, je prenne le parti de vous écrire à vous-même. Je l’aurois fait plutôt si j’avois été instruite de votre mérite, & de ce