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OBSERVATIONS


Sur le Discours qui a remporté le Prix de l’Académie de Dijon en l’année 1750, sur cette Question proposée par la même Académie : Si le rétablissement des Sciences & des Arts a contribué à épurer les mœurs[1].


L’Auteur du Discours Académique qui a remporté le prix à l’Académie de Dijon, est invité par des personnes qui prennent intérêt au bon & au vrai qui y régnent, à publier ce Traité plus ample, qu’il avoit projetté & depuis supprimé.

On espere que le Lecteur y trouveroit des éclaircissemens & des modifications à plusieurs propositions générales, susceptibles d’exceptions & de restrictions. Tout cela ne pouvoit entrer dans un Discours Académique, limité à un court espace. Cette sorte de style non plus n’admet peut-être pas de pareils détails, & ce seroit d’ailleurs paroître se défier trop des lumieres & de l’équité de ses Juges.

C’est ce que des personnes bien intentionnées ont voulu faire entendre à certains Lecteurs hérissés de difficultés & peut-être de mauvaise humeur de voir le luxe trop vivement attaqué. Ils se sont récriés sur ce que l’Auteur semble, disent-ils, préférer la situation où étoit l’Europe avant le renouvellement

  1. Ces observerons parurent dans un des volumes du Mercure de France de l’année 1751, & M. Rousseau y répondit par une Lettre à M. l’Abbé Raynal, qui étoit alors l’Auteur du Mercure & qui parut dans le 2e. vol. de juin de cette année : cette Lettre de M. Rousseau se trouve à la page 61 du second volume des Mélanges.