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Guyenet Lieutenant du Val-de-Travers, mais sans leur faire aucun détail ; vous aurez la bonté d’y suppléer, s’il est nécessaire, par ceux de cette lettre. Vous pouvez m’écrire ici en droiture : mais si vous avez des éclaircisemens intéressans à me donner, vous serez bien de me les envoyer par duplicata, sous enveloppe, à l’adresse de M. le Comte de Tonnerre, Lieutenant-Général des armées du Roi, Commandant pour S. M. en Dauphiné, à Grenoble. Vous pourrez même m’écrire à l’ordinaire sous son couvert ; mes lettres me parviendront plus lentement, mais plus surement qu’en droiture.

J’espere qu’on est tranquille à présent dans votre pays. Puisse le Ciel accorder à tous les hommes la paix qu’ils ne veulent pas me laisser ! Adieu, mon cher hôte, je vous embrasse.

LETTRE AU MÊME.

Bourgoin le 21 Novembre 1768.

Je vous remercie, mon cher hôte, de l’arrêt de Thevenin ; je l’ai envoyé à M. de Tonnerre avec condition expresse (qui du reste n’étoit pas fort nécessaire à stipuler), de n’en faire aucun usage qui pût nuire à ce malheureux. Votre supposition qu’il a été la dupe d’un autre imposteur, est absolument incompatible avec ses propres déclarations, avec celle du cabaretier Jeannet & avec tout ce qui s’est passé : cependant, si vous voulez absolument vous y tenir, soit. Vous dites que mes ennemis ont trop d’esprit pour choisir une calomnie aussi