Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
METTERNICH, désolé.
Oh !
MARIE-LOUISE.
Margharitina ! Ma perruche !
(Elle remonte vers le perron. Les dames d’honneur se dispersent dans le parc à la poursuite de l’oiseau.)
METTERNICH, froidement, à l’attaché qui le regarde avec stupeur.
Voilà.
L’ATTACHÉ, remontant vers Marie-Louise et faisant l’empressé.
Si Son Altesse veut que je cherche ?
MARIE-LOUISE, s’arrête, le toise et sèchement.
Non !
(Elle rentre dans son appartement après l’avoir foudroyé du regard. La porte claque.)
L’ATTACHÉ, de plus en plus ahuri, à Metternich.
Qu’est-ce ?
METTERNICH, réprimant un sourire.
On dit « Sa Majesté » ; vous dites « Son Altesse » !
L’ATTACHÉ.
L’empereur n’ayant pas régné, « Sa Majesté »
Ne peut rester à la Duchesse !
METTERNICH.
C’est resté.
L’ATTACHÉ.
Alors voilà pourquoi ce regard de colère ?
METTERNICH.
C’est une question toute… protocolaire !
L’ATTACHÉ, salue pour prendre congé ; puis avant de sortir, demande.
Est-ce que l’ambassade, à partir d’aujourd’hui,
Peut prendre la cocarde aux trois couleurs ?
METTERNICH, avec un soupir.
Puisqu’on est d’accord…
(Aussitôt l’attaché jette sans rien dire la cocarde blanche de son chapeau et la remplace par une tricolore qu’il sort de sa poche. Metternich se lève en disant :)
(Bruits de grelots au dehors.)
Qu’est-ce ?