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Scène XI

Les Mêmes, UN GARDE-NOBLE.
LE GARDE-NOBLE.

Monseigneur…

FLAMBEAU, à part, regardant le Hongrois.

Monseigneur…Les mâtins, ont-ils de beaux plumets !

LE DUC.

Qu’est-ce donc ?

LE GARDE-NOBLE.

Qu’est-ce donc ?L’empereur rentrait. On vint lui dire :
« C’est aujourd’hui le jour de la semaine, Sire,
Où Votre Majesté reçoit tous ses sujets…
Bien des gens sont venus de très loin. » — « J’y songeais ! »
Répondit l’empereur, toujours simple… « et j’espère
Les recevoir. Je suis à Schœnbrunn en grand-père ;
Je serai, chez le duc, tantôt, de cinq à six ;
Que mes autres enfants soient chez mon petit-fils ! »
Peut-on monter ?

LE DUC.

Peut-on monter ?Ouvrez toutes les portes closes !



(L’officier sort. Jusqu’à la fin de l’acte on entend jouer la musique de la garde dans le parc.)



Scène XII

LE DUC, FLAMBEAU.
LE DUC, vivement, dès qu’il voit qu’ils sont seuls, montrant les objets épars sur la table.

Maintenant, fais-moi vite un paquet de ces choses ;
Dans ma chambre, à loisir, je compte les revoir !

FLAMBEAU, entassant rapidement tous les petits objets dans le foulard.

— J’en fais un baluchon, tenez, dans le mouchoir !
— Mais dites-moi ce que ce signal peut bien être ?