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Je la regardai avec un frisson, sans pouvoir dissimuler ni ma peine, ni ma tendresse. Chez elle, malgré une inquiétude égale, s’apercevait le sentiment de la victoire, une douce et aimante victoire prête à s’épanouir en bonheur.

Elle parla sans détour :

— Je sais ce que vous voulez faire, me dit-elle, je le sais aussi clairement que si je l’avais résolu moi-même. Mais je ne le veux pas !

— Ni votre volonté ni la mienne, répondis-je d’une voix brisée, ne doivent entrer en compte. Au-dessus de vous et de moi, il y a ce qui doit être… Tout le reste serait mal.