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Je n’essayais pas d’ergoter.

Je n’avais qu’à fermer les paupières pour voir la silhouette même de l’Amour : ma petite amie, dans sa beauté, son désordre et ses grands yeux mystérieux. Je savais que rien désormais ne lutterait contre elle dans mon cœur. Je n’avais plus que la ressource des stoïques, et, cela va sans dire, j’étais prêt à broyer ma vie plutôt que de trahir mon bienfaiteur.

Je passai une partie de la nuit à prendre des résolutions. Elles se résumaient toutes dans l’idée de mon départ ;