Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/77

Cette page a été validée par deux contributeurs.

miné à laisser mourir sa tendresse sans lui accorder la moindre feinte de retour.


Quelques mois passèrent. J’avais de point en point suivi la ligne de conduite que je m’étais fixée. À Mary chagrine et pâle, j’opposais une amitié fraternelle et douce. Elle semblait s’y être résignée. Délicate et noble, elle essayait de lutter contre elle-même, elle s’exerçait à cacher des sentiments dont on ne voulait pas s’apercevoir.

Sur un seul sujet elle demeurait intraitable : elle ne voulait se priver d’aucune des