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Elle mit la main sur son cœur et dit :

— Je crois que ce sont les plus beaux jours qui font le plus souffrir !

Je sentis le danger de la pente. Je répondis avec douceur :

— C’est assez plausible, mais il est inexcusable de souffrir quand la souffrance n’a pas de cause réelle. Il faut avoir le courage de n’être pas triste inutilement.

— Oui, à la condition de savoir quelle tristesse est inutile !…

Sa réplique me surprit.

— Toute tristesse est inutile dont l’objet est indigne de notre effort ou trop loin de