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meurtrie, tuniques brisées, corps sans tête, membres tordus, naïades fragmentaires, ægipans sans pieds.

Elle me chuchotait une mélancolie naissante qui devint de la tristesse lorsque nous pénétrâmes chez les Assyriens : les rangées guerrières, les files de rois enchaînés, courbés sous le joug, le grimoire des triomphes, les Teglath-Phal-Azar, les Assur-Nasir-Pal, les Shalmanazar chantant orgueilleusement leurs triomphes dans les féroces inscriptions lapidaires, ces hommes à barbe annelée, raides, de profil, à l’œil froid, ces barques singulières, les lions-taureaux, les déités à têtes d’aigles, à dos