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laire indigne d’un gentleman, puis, les mots ne venant plus, sa figure se tuméfiait, des cris sauvages s’exhalaient de sa gorge, ses bras s’agitaient dans le vide.

Lorsque la scène éclatait dans le laboratoire, je me sauvais à l’instant, et il me suivait avec des menaces : j’évitais ainsi de véritables cataclysmes. L’accès terminé, il était saisi d’un repentir farouche et, taciturne, il s’enfermait des heures ou des jours ; mais, d’ailleurs, il ne s’excusa jamais. J’eus, dès la première fois, plus de pitié que de colère : c’est par là surtout qu’il m’aima. Non qu’il en fût touché pendant