Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/114

Cette page a été validée par deux contributeurs.

elle. Je pensai que la journée précédente avait été décisive pour arracher de son imagination des vœux défendus, ou plutôt que, lentement détachée de moi, elle avait soudain vu clair dans son cœur. Ma tristesse fut infinie, mais il ne s’y mêla guère d’amertume. Tout me parut bien et selon la règle. J’acceptai volontiers, puisque la douleur ne serait plus que pour moi seul.

Mary se détacha soudain de la muraille où elle s’appuyait.

— Que vous me connaissez donc mal ! dit-elle.

— Il est vrai, répondis-je. Depuis l’an dernier, je vous connais moins bien.