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Bien fut pour moi le jour malencontreus
Quand je humai le bruvage amoureus,
Qu'à si lons traits me versoit une oeillade :
O fortuné ! si pour me secourir,
Dès le jour mesme Amour m'eust fait mourir,
Sans me tenir si longuement malade !

MVRE T. '

.4maurf‍iplm.)Tout cc' Sonet n’a rien , qui neîplif‍l'e aifc’men: ef‍irc entendu.


Si doucement le souvenir me tente
De la mieleuse & fieleuse saison,
Ou je perdi la loi de ma raison
Qu’autre douleur ma peine ne contente.

Je ne veus point en la plaie de tante
Qu’Amour me fit pour avoir guarison,
Et ne veus point qu’on m’ouvre la prison,
Pour affranchir autre part mon attente.

Plus que venin je fui la liberté,
Tant j’ai grand peur de me voir escarté
Du dous lien qui doucement offense:

Et m’est honneur de me voir martyrer,
Sous un espoir quelquefois de tirer
Un seul baiser pour toute recompense.


M V R E T. si dom.)Le fouuenir de fa prinf'egû captiuîtéjt fon torment 1c deleâcnt f‍i fort, u‘il {croit mani de f: voitren hbené.Cnx-il ef‍lime quelle {cul efpcit f‍icht-

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