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I. LIVRE

Obeyſſant à tes lois,
Afin que par ta conduite
Puiſſe vn iour tourner en fuite
Le camp ennemy des Rois.

Stro. 3.

Tes anceſtres maternels
Et tes ayeux paternels
Diuers champs ont habité :
Si bien que qui fils t’appelle
De deux terres, il ne cele
Ta race à la verité.
» Quand la Bize vient faſcher
» La nef que trop elle vire,
» Alors il fait bon laſcher
» Deux ancres de ſon nauire.
La France te va loüant
Pour ſon fils, & la Bretaigne
De t’aller ſien auouant
Si grand honneur ne deſdaigne :
Mais tu es fils legitime
De la Vertu, que i’eſtime
Plus que tes pays diuers.
C’eſt pour cela que ma corde
Parlant ta gloire s’accorde
Auec le ſon de mes vers.

Antiſtro.

Leſquels en douceur parfaits
Apparoiſtre ſe ſont faits
Sur le riuage du Loir,
Pour ſacrer à la memoire
Les vertueux qui leur gloire
Ne mettent en nonchaloir.