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IV


Au temps de Molière, et auparavant, on se moquait volontiers des médecins ; on prétend qu’ils nous le rendent bien aujour— d’hui, et que nos docteurs s’égayent parfois, entre confrères, aux dépens des pauvres diables qui languissent et meurent dans leurs mains. En ce cas, ils auraient au moins autant de raisons pour railler nos manies et nos terreurs qu’on a jamais pu en avoir, dans les siècles passés, de plaisanter sur leur savoir et leur habileté. Ces plaisanteries, d’ailleurs, n’étaient, après tout, dans les comédies de Molière et de Legrand, qu’un jeu d’esprit sans conséquence, dont les médecins riaient les premiers. Les moqueurs les plus intrépides n’étaient pas les moins