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lait plus compter. Les derniers musées fermaient, et n’intéressaient plus le client. L’heure n’était plus aux Vierges et aux anges, mais aux poilus. Chaque famille avait le sien, mort ou vivant, plus souvent mort, et voulait éterniser ses traits. Les plus riches, en couleurs ; ouvrage assez bien payé, mais qui devenait rare ; il ne fallait pas faire la difficile. À défaut, il ne restait plus, pour le moment, que l’agrandissement de photos, à des prix dérisoires.

Le plus clair de ceci, c’est qu’elle n’avait plus de raisons de s’attarder à Paris : plus de copies au musée ; il ne s’agissait que de venir au magasin prendre et rapporter les commandes tous les deux ou trois jours ; le travail pouvait s’exécuter chez soi. Cela ne faisait pas trop l’affaire des deux enfants. Ils