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nes démodées, avec quelques animaux domestiques, vont au-devant pour essayer courageusement de leur barrer passage. De vieux ouvriers, presque de l’âge des machines fidèles, n’ont pas voulu se séparer d’elles ; ils les encouragent à marcher, sous la conduite de Marteau Pilon.

(N. B. La scène change, avant qu’on puisse voir le combat. On aperçoit seulement le long cou d’une machine, pareille à un plésiosaure, qui, se penchant par-dessus la barrière des défenseurs, happe l’un d’eux (un chien) et le dépose très haut, en arrière, sur un roc isolé.)


Scène II. — À l’intérieur de la caverne.

Les réfugiés ferment hermétiquement les ouvertures. Ils se croient à l’abri, cachés et oubliés.

Par les fentes de la paroi, quelques-uns regardent ; et l’on voit, par leurs yeux, en bas, l’arrivée des Machines sur le plateau qu’ils viennent de laisser. Ils retiennent leur souffle. Aucun n’ose remuer…

On entend des coups sourds dans la muraille du fond, derrière eux… Ils frémissent, écoutent, n’entendent plus, se rassurent, se recouchent…