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À BOSC, À [PARIS[1].]
[1790 ?, — du Clos]

Dites-moi, je vous prie, notre ami, quelle idée on attache précisément dans le latin de Linné an mot abrupta ; par exemple, dans cette phrase : ursus, cauda abrupta. Ou je me trompe grossièrement, ou M. d’Aubenton[2] n’est guère de bonne foi ; c’est ce que je vous expliquerai lorsque vous m’aurez répondu. Je suis entourée, dans ce moment, d’histoire naturelle, je veux dire d’ouvrages qui en traitent ; je prends goût au grand maître et je suis piquée contre la vieille ganache qui cherche à dépriser sa méthode. Je vous adresserai peut-être, par la suite, plus d’une question. Adieu, en attendant ; salut, et toujours bonne amitié.


348

À BOSC [À PARIS[3].]
[Fin mai ? 1790, — du Clos,]

Vous verrez notre ami, par la ci-jointe, que nous avons reçu le viatique que vous nous avez envoyé et qui nous a fait d’autant plus de plaisir que ce mode met à l’abri de toute réduction.

Vous aurez su, par ma dernière, que vos plantes, ne sont toujours point arrivées[4].

Notre ami observe qu’il n’a point été commissaire pour des expé-

  1. Ms. 6239, fol. 291. — La lettre est sans date au ms., mais elle y est placée après celle du 17 mai 1790.
  2. Sic. — Daubenton avait alors 76 ans.
  3. Ms. 6239, fol. 292 ; sans date, mais antérieure à la Fédération lyonnaise, qui eut lieu le 30 mai, et écrite du Clos, que les Roland ne quittèrent que le 28, pour se rendre à cette fête.
  4. Bosc attendait (voir lettre du 17 mai) une caisse de Turin contenant des plantes et des insectes.