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rejoindre (lettres des 191 et 20 novembre). Les rapports avec le chanoine Dominique, de plus en plus aigris par la politique, étaient arrivés alors à une brouille complète. Mais la mort de la vieille mère, survenue dans les derniers jours de novembre, amène entre les deux frères une réconciliation qui paraît avoir duré. C’est probablement pour quelque motif se rattachant à cet évènement que Madame Roland retourne au Clos, d’où elle écrit à Bancal le 30 novembre, et d’où elle ne partit que le 28 décembre pour aller retrouver son mari à Lyon.

Lanthenas, qui avait passé les huit premiers mois de l’année à Paris, et n’était arrivé au Clos avec Bancal que le 30 août, va et vient, pendant les quatre mois qui suivent entre le Clos et Lyon, prêchant son évangile tantôt parmi les paysans, tantôt dans les clubs des sections de la ville.

Nous croyons utile de faire remarquer que les lettres à Bancal, imprimées en 1835, l’avaient été d’une manière très fautive. Nous en avons établi le texte d’après les autographes, qui se trouvent aujourd’hui à la Bibliothèque nationale (Papiers Roland, ms. 9534).