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mais elle dit nettement qu’elle ne veut ni d’un despote, ni d’une oligarchie (lettres des 8 octobre et 9 novembre), et déjà ses lettres respirent le combat.

Les allées et venues des Roland, dont il faut toujours se rendre compte pour bien suivre la correspondance, ne sont pas toujours, en 1788, faciles à préciser : Madame Roland était allée rejoindre son mari à Lyon le 30 décembre 1787 ; ils en partent, le 6 lévrier 1788, pour Villefranche ; le 20, ils sont au Clos, à surveiller des plantations ; mais, dès le 2 mars, ils sont rentrés à Villefranche, où Madame Roland reste jusqu’au 15 juin ; puis ils retournent au Clos, où leur séjour semble s’être prolongé jusqu’au 25 octobre. Madame Roland revient alors à Villefranche, où elle tombe malade et est obligée de demeurer deux ou trois semaines ; à la fin de novembre et jusque bien avant en décembre, nous la retrouvons au Clos.

Quant à Roland, il n’avait cessé d’aller et de venir entre Villefranche, le Clos et Lyon. Il venait de commencer (en septembre) l’impression du second volume de son Dictionnaire et s’était mis aussitôt à préparer le troisième.