Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XXIX
INTRODUCTION.

magnifique Catalogue ; les 79 autres restaient dans sa collection, en Angleterre, et risquaient d’être perdues pour la critique française. Sur la demande de M. Etienne Charavay, et par l’entremise de M. E. Deprez, M. Alfred Morrison a bien voulu renvoyer ses dossiers à Paris, chez M. Charavay, où nous en avons pris copie. Non seulement ces lettres comblent des lacunes et éclairent les lettres voisines, mais encore elles nous révèlent bien des particularités, d’un grand prix pour qui s’intéresse à la vie intime de Madame Roland et de ses amis.

Aussi est-ce avec un vif sentiment de regrets que nous avons appris la mort, à Londres, le 22 décembre 1897, de M. Alfred Morrison. Que notre hommage aille du moins à sa mémoire[1].

La mort de M. Étienne Charavay, survenue au moment où nous écrivons ces pages (octobre 1899), et qui est un véritable deuil pour la science française, nous a privé d’un précieux concours. Il avait mis à notre disposition ses riches collections, sa bibliothèque, sa rare compétence, avec une bonne grâce inépuisable à laquelle son frère Noël voulait bien s’associer.

Nous avons déjà dit que les descendantes de Roland, Mme Taillet au château de Rosières près Bourgoin, Mme Marillier au Clos et à Paris, nous ont permis de faire appel à leurs souvenirs de famille et communiqué des pièces importantes.

Grâce à la confiance de M. Alexandre Beljame, qui nous a ouvert tout le dossier de documents inédits rassemblé par lui sur Bosc, son aïeul, nous avons pu pénétrer dans l’intimité d’un des hommes qui ont le plus honoré la science et la Révolution.

Mlle Clarisse Bader, qui avait travaillé avant nous sur les papiers de Barrière, et qui se proposait d’y revenir, nous a envoyé

  1. Voir la notice que lui a consacrée M. Étienne Charavay dans l’Amateur d’autographe du 9 mars 1898.