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XXI
INTRODUCTION.


V


Si l’on considère la liste des correspondants de Madame Roland, placée à la suite de cette Introduction, on en trouvera près de quarante. Mais la plupart sont des correspondants de circonstance. En réalité, ses correspondants ordinaires ne sont guère qu’une dizaine, à savoir :

1° Henriette et Sophie Cannet, auxquelles d’ailleurs elle cesse bientôt d’écrire (8 lettres) ;

2° Son mari (171 lettres), et son beau-frère, le chanoine Dominique Roland (2 lettres) ;

3° Bosc (195 lettres) ;

4° Lanthenas (28 lettres) ; il devrait y en avoir des centaines, tant était grande l’intimité entre les Roland et lui ; mais il semble qu’une faible partie seulement de ses lettres ait été sauvée, dont sa correspondance avec Bosc (collection Alfred Morrison) et sa correspondance avec Bancal des Issarts (Papiers Roland, ms. 9534). Il ne reste à peu près rien de ses lettres à Madame Roland, et nous venons de dire ce qui subsiste de celles qu’elle lui adressait[1]. Nous avons du moins trouvé une série de billets, de la fin de 1792, qui nous font assister à la rupture de Madame Roland avec cet ancien ami et nous l’expliquent ;

5° Bancal des Issarts (69 lettres) ;

6° Brissot, à partir de 1789 (12 lettres) ;

  1. Sur les 28 lettres ou fragments de lettres à Lanthenas que nous donnons dans ce recueil, 14 viennent des papiers de M. Faugère, 3 des Papiers Roland, 2 de ce que nous avons appelé le fonds Bosc, 1 des papiers de Brissot ; 1 se trouve au milieu des Lettres à Bancal, et 9 avaient été publiées par M. Faugère ; les 5 autres nous ont été fournies par divers catalogues de vente d’autographes. Nous présumons qu’il y a eu un moment, surtout entre 1844 et 1846, où un lot assez considérable de papiers de Lanthenas, ne provenant pas de Bosc, aurait circulé.