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avoir l’honneur de la connaître, je suis à demi amoureux d’elle, je vous en fais la confidence, ne me trahissez pas et faites-lui agréer les assurances de mon respect.

Je vais partir pour les Alpes et n’ai que le temps de vous dire adieu.


Le chevalier de Lamanon.

C’est par Bosc, comme on le voit (cf. lettre 151), que Roland avait été mis en relation avec M. de Saluces et M. de Lamanon. Nous ne savons rien du premier. Quant à l’autre, Robert-Paul de Lamanon, c’était un naturaliste provençal, né à Salon en 1752, qui s’embarqua avec Lapérouse en 1785 et fut massacré le 10 décembre 1787 dons une descente à l’archipel des Navigateurs.

La collection Étienne Charavay possédait une jolie lettre de lui à Bosc, datée de Mont-Dauphin, le 28 septembre 1784. Faujas de Saint-Fond était leur ami commun. Il existe, dans la collection Beljame, neuf lettres adressées à Bosc, en 1787 et en 1788, par Auguste-Paul de Lamanon, frère de l’infortuné naturaliste et naturaliste lui-même. Nous présumons qu’il faut l’identifier avec « le citoyen Paul Lamanon « , qui, en août 1793. s’offrait à la Convention « pour diriger les aérostats contre les ennemis de la République ». (Guillaume, II, 281, 284.)

X. Nous ignorons à quelle époque Roland fut de l’Académie de Marseille. Il en était déjà en 1785. (Alm. de Lyon, ann. 1786, art. Lyon, Académie.)

XI. En 1787 (Alm. de Lyon), il était « de l’Académie et Institut de Bologne ».

XII. En 1788 (ibid.), il est de l’Académie de Bordeaux.

XIII. Dès son retour en Beaujolais (1784), il fait changer son titre d’associé à l’Académie de Villefranche en celui d’académicien ordinaire.

XIV. Il avait déjà entrepris le siège de l’Académie de Lyon. Une lettre adressée par lui, de Paris, le 10 janvier 1782 (ms. 6243, fol. 99-100), à M. de La Tourette, secrétaire de cette Académie, fait allusion à un ajournement qu’il avait subi. Mais le 30 novembre 1784, après son retour au pays natal, il fut nommé, sur la recommandation de son ami, le savant astronome Dezach, membre associé (Registres de l’Académie), seul titre auquel il pût encore prétendre, ne résidant pas à Lyon. C’est ce que veut dire Madame Roland, en forçant d’ailleurs l’expression, lorsqu’elle écrit à Bosc, le 20 décembre suivant : « L’Académie de Lyon l’a mis au nombre de ses titulaires… ».

C’est seulement le 3 mai 1786 que, ayant établi sa résidence officielle à Lyon (place de la Charité), il fut élu académicien ordinaire, et c’est le 14 juin suivant qu’il prit séance, en lisant son discours de réception, discours qu’il lut de nouveau en séance publique le 6 dé-

    mentionné des liens éloignés de parenté qui l’unissaient à Roland, et les marques de bienveillance qu’il lui avait données lors de son passage à Turin, à l’aller et au retour de son voyage en Italie. (Voir Lettres d’Italie, t. VI, lettre 39 ; cf. ms. 6241, fol. 217-218.)