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LETTRES DE MADAME ROLAND.

III. Gatien Phlipon 2e, né en 1689, était en 1715 marchand de vins en gros et en détail à Paris, rue des Noyers, paroisse de Saint-Étienne-du-Mont ; il épousa, le 4 novembre 1722, Marie-Géneviève Rotisset. Les témoins furent Louis Guillet, principal et procureur du collège de Hubant, dit l’Ave Maria [situé dans l’ancien cloître de Saibte-Geneviève. Cocheris, II, 693], ami du marié ; Jean Rotisset fils, marchand de vins, frère de la mariée, et Martin Meunier, marchand de vins, rue des Lavandières. — Gatien Phlipon 2e mourut après 1725.

IV. Jean Rotisset était marchand de vins, rue des Noyers, « à l’Épée-de-Bois ».

V. Louise-Geneviève Meunier, sa femme, devait être fille, sœur ou nièce de Martin Meunier, marchand de vins, rue des lavandières.

VI. Leur fille, Marie-Geneviève Rotisset, grand’mère de Madame Roland, était née le 4 août 1696. Elle épousa, le 4 novembre 1722, Gatien Phlipon 2e. En 1754, à la naissance de Marie Phlipon, elle demeurait rue Saint-Louis-au-Marais, paroisse Saint-Gervais. Mais les Mémoires (II, 56) disent qu’en 1766 elle demeurait dans l’île Saint-Louis. Il semble qu’elle avait reçu quelque éducation ; les Lettres Cannet (14 octobre 1775) nous apprennent qu’elle avait élevé M. de Boismorel et les Mémoires (II, 67-74), qu’elle était apparentée à cette famille de riches bourgeois. Elle avait une petite fortune personnelle (500 et quelques livres de rentes, Lettres Cannet, 21 mai 1773). — Les Mémoires (II, 54-56) donnent sur elle d’assez nombreux détails, rectifiés en partie par les constatations de M. Jal. Elle mourut dans sa 88e année, le 10 mars 1784.

Voir sur elle les Mémoires (loc. cit. et II, 252), les Lettres Cannet, 8 mai 1772, 21 mai 1773, 21 avril et 14 octobre 1775, 25 décembre 1776, 30 octobre 1777, 22 avril, 10 novembre et 13 décembre 1778 ; — Cf., dans ce recueil, lettre du 21 mars 1784.

VII et VIII. Jean-Louis Rotisset, né en 1700, et Jean-Michel Rotiset, né en 1701. C’est l’un des deux qui fut témoin du mariage de Marie-Geneviève, et qui est qualifié dans l’acte de « Jean Rotisset fils, marchand de vins, frère de la mariée, même maison qu’elle ».

IX. Louise-Angélique, née le 10 mars 1703. Elle concourut à la première éducation de Marie Phlipon (voir Mémoires, II, 56, 65, 68-74), et mourut le 11 avril 1772. — Cf. Lettres Cannet, 8 mai 1772 : « J’ai été ce matin au service d’une bonne grand’tante que nous avons perdue ce carême. Elle demeurait avec la mère de mon papa… »

X et XI. Marie-Louise Rotisset, née le 22 octobre 1705, mariée à Jean-Baptiste Besnard. Dans l’acte de naissance de Marie Phlipon, en 1754, Besnard est dit demeurer rue Platrière, paroisse Saint-Eustache ; en 1775, dans l’acte de sépulture de Mme Phlipon, il est qualifié de « bourgeois de Paris, demeurant île Saint-Louis ».

Il était alors l’homme d’affaires (et sa femme la femme de charge) du domaine de Soucy, à Fontenay-en-Brie, appartenant au riche fermier général Haudry de Soucy. Besnard et sa femme avaient acquis une assez belle aisance, qu’ils comptaient transmettre directement,