Page:Rodenbach - La Mer élégante, 1881.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Une Baigneuse flamande

I


Tous les jeunes faquins, les jeunes élégants,
Qui, changeant chaque jour de costume et de gants,
Viennent aux bains de mer pour suivre des lorettes,
Eux dont l’amour s’allume avec leurs cigarettes
Et comme elles s’éteint, sitôt le moindre vent,
Tous connaissent de vue et vont lorgner souvent
Une jeune baigneuse, une forte flamande
Qui fait prime à la plage et que chacun demande.