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Le Vingtième Siècle

M. Philox Lorris, qui n’aimait pas à laisser traîner les affaires et tenait à se débarrasser de toutes préoccupations aussi rapidement que possible, se mit, de plus en plus maugréant, à son Télé et entreprit toute une série de négociations difficultueuses pour essayer d’amener Mlles Bardoz et Coupard à renoncer à ce procès qui devait produire un tel éclat de scandale, susceptible même de nuire à leur carrière, à rappeler les huissiers lancés sous le coup de la colère, et enfin, aux lieu et place de ce jeune écervelé de Georges Lorris, qui ne pouvait se couper en deux — et dans tous les cas peu digne d’elles, — à vouloir bien accepter l’illustre docteur Sulfatin, bras droit et successeur tout désigné de M. Philox Lorris, et l’éminent Adrien La Héronnière, également ingénieur et docteur en toutes sciences et plus particulièrement docteur es finances, grand brasseur d’affaires, tout nouvellement restauré et remis à neuf par le grand, par le merveilleux médicament national, sur le produit duquel il prélevait une part assez sérieuse, suivant contrat.


l’avoué de mlle coupard.

Hâtons-nous de dire, à la louange du sens pratique de ces dames, que leur colère bien justifiée s’apaisa vite devant les explications de M. Philox Lorris et qu’elles consentirent à discuter elles-mêmes les propositions de leur adversaire, au lieu de le renvoyer aux hommes de loi.