Page:Robida - Le Tresor de Carcassonne, 1934.djvu/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Naturellement, Colombe poussa les hauts cris. Cassagnol l’arrêta.

— Ne me dis rien maintenant, tu me chercheras querelle plus tard si tu veux… Allons d’abord au plus pressé !

L’honnête Cassagnol avait bu le vin du cabaretier, sa conscience en était gênée. Mais après tout il ne l’avait pas fait exprès, il fallait chasser ce souci ; le plus pressé, c’était de remblayer vivement la tranchée derrière l’ouverture, le cabaretier, s’il s’apercevait de quelque chose, croirait à un accident.

Cassagnol fut pendant quelques jours presque sombre. Il ne chantonnait presque plus. Il pensait aussi au chafouin d’en face, l’individu mystérieux qu’on ne voyait plus depuis quelque temps. Où était-il, celui-là ? Il avait peut-être rencontré la bonne voie, lui… Pourvu qu’il n’aie pas déjà mis la main sur le trésor…