Page:Robida - Le Tresor de Carcassonne, 1934.djvu/58

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Il reçut un coup terrible
sur la tête.
Il allongea le bras et ne rencontra que le vide devant lui. Il ouvrit un œil. Rien que du noir. Oh ! oh ! serait-ce enfin la cave au trésor ? Le cœur battant d’espoir, il ouvrit largement les deux yeux…

Au même instant il reçut un coup terrible sur la tête et poussa un grand cri en se rejetant en arrière.

— Par la tignasse de dame Carcas ! rugit Cassagnol qui remontait dans son excavation en se frottant vigoureusement le crâne, quel coup ! Ça m’a cogné dur !

— Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que c’est ? criait la pauvre Colombe épouvantée en descendant suivie de deux ou trois enfants dégringolant sur ses talons.

— Oh là là ! si ma mère ne m’avait pas donné une bonne épaisseur de cheveux, j’avais le crâne fêlé, fit Cassagnol, quelle tape !

— Qu’est-ce que je te disais ? C’est trop dangereux, gémit Colombe, tu vois bien, ils se vengent ! Mais qui est-ce ? Est-ce dame Carcas ? ou bien les Wisigoths ? ou bien les fées ?

— Frotte-moi plutôt, sur le sommet du crâne ?…

— Ici ? C’est là que tu as été touché, mon pauvre Antoine ?… Ça te fait très mal ?

— Frotte toujours !

— Il n’y a pas de sang…

— Je ne suis pas chauve, heureusement, mes cheveux ont amorti le coup…