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Elle courut apprendre la nouvelle à son fils qui frotta la lampe merveilleuse et le génie lui apparut. Il lui ordonna d’enlever les deux jeunes époux dès qu’ils se trouveraient seuls et de les apporter chez lui.

Et, en effet, dans le milieu de la nuit l’esclave de la lampe apporta dans la chambre d’Aladin la princesse et le fils du grand vizir. Aladin ordonna au génie d’enfermer ce dernier dans un étroit cabinet. Il put alors s’approcher de la princesse et s’efforça de la rassurer :

Le lendemain matin, le palais était achevé.
Le lendemain matin, le palais était achevé.

— Adorable princesse, vous n’avez rien à craindre ici, le Sultan votre père m’avait promis votre main, il n’a pas tenu parole et comme je n’entends pas que vous vous mariiez à un autre, je n’ai pas hésité à vous faire enlever.

Malgré ces paroles, la princesse passa une nuit terrible.

Le lendemain matin, à la pointe du jour, le génie transporta le fils du grand vizir et la princesse de la maison d’Aladin au palais du Sultan, sans que l’un ni l’autre l’aperçut et sans qu’ils entendissent les propos qu’il échangeait avec Aladin.

La princesse Bradoulboudour avait à peine réintégré sa chambre nuptiale que le Sultan y pénétra. Elle lui raconta les étranges événements de la nuit, mais il ne voulut pas y ajouter foi.

Le soir, tout se passa absolument comme la veille. Quand elle se trouva en tête à tête avec son mari, ils furent tous deux brusquement enlevés, trans-