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Vers l’amour

« Je serai tout à toi, je cède à ton appel,
Je t’aime, mon amant, je brûle, frémissante. »
Depuis ce doux moment, combien de jours ont fui !
Ils furent tous divins, et cette courte année,
Dont l’exquis souvenir, comme un rayon, a lui,
Éclairera sans fin ma sombre destinée.
Je veux que mon amour, ainsi qu’un bouclier,
T’abrite des chagrins dont ton âme si tendre
Vibre si vivement ; tu dois les oublier
Quand, ardente, ma chair sur ta chair vient s’étendre.



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