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qu’on découvrit lors des fureurs révolutionnaires, dans les combles du château de la grande Mademoiselle.

Cuirassier (Cartonnage grandeur nature).

Joséphine de Beauharnais, impératrice et reine, en usait à la Malmaison. « On lui apportait de grandes corbeilles qui contenaient plusieurs robes différentes » dit Madame de Rémusat, une de ses « dames du palais » qu’il faut relire pour tout ce qui intéresse l’intimité de cette curieuse époque. Ces corbeilles devinrent des figu-rations en osier de la personne impériale, La grande dame d’atours, Madame de la Valette, dirigeait sept ou huit femmes de chambre, dont Madame Aubert « première femme des atours » qui, chargée de la garde-robe, imagina la collection de mannequins dont devait se moquer in-petto le couturier Jacques Leroy en compagnie de sa congénère Mademoiselle Despaux.

Joséphine, qui n’avait « pas de poches à ses robes » (Fréd. Masson) conservait de la nonchalance créole le goût du désordre. Heureuse d’avoir sous la main des accrochoirs aux, mille brimborions, écharpes, gazes, fichus, qui traînaient sous ses doigts, elle trouva très plaisante cette série d’oiers