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LA PRINCESSE DE SALM-DYCK

en fit la musique. Nous y trouvons ce vers charmant :

Un amant qui revient est-il jamais coupable ?

Madame de Salm dit quelque part :

« J’ai composé Sapho pendant la Terreur. Je me sentais le besoin d’éprouver de fortes émotions, et de m’isoler, au milieu des dangers. Ce drame m’occupa pendant une année ; il était terminé avant le Dix Thermidor et fut joué peu après ; je le dédiai à mon père :

Ô toi qui m’animas de cette pure flamme,
De ce séjour de paix où repose ton âme,

Jette sur mes travaux un regard bienfaisant…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Un père généreux, agrandissant mon être,

M’apprit, dès le berceau, ce que je pouvais être…

»

Une des dernières scènes de Sapho semble avoir été imitée dans Adrienne Lecouvreur. Rachel eût été sublime dans cette scène vi, acte III.