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CHAPITRE III

L’ENLÈVEMENT


I. Une soirée et une nuit tragiques : l’enlèvement. ─ II. L’Émotion en Touraine et à Paris ; les mesures prises. ─ III. Première enquête : les préliminaires de l’attentat.


I

Le 1er vendémiaire, fête anniversaire de la République, un dîner, suivi de réception, était offert, à Tours, par le préfet Graham, aux principales autorités. Le Sénateur avait promis d’y assister avec sa femme et son fils aîné. Souffrante, Mme Clément de Ris, au dernier moment, s’excusa : son mari ne voulut pas la quitter, et le jeune homme partit seul. La voiture qui le conduisit devait ramener à Beauvais Mme veuve Bruley, amie de la famille. On l’attendait pour le dîner[1].

La journée s’avançait : il était environ cinq

  1. Pour cette partie du récit, nous avons surtout mis à profit : 1° la déposition de Clément de Ris, au lendemain de la délivrance, devant le lieutenant de gendarmerie Gaultron ; 2° les dépositions des témoins de l’enlèvement, soit lors de l’enquête initiale, soit lors des débats devant les tribunaux de Tours et d’Angers.