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votre tranquillité à venir, ainsi que celle de tout ce qui vous appartient, de chercher à comparaître devant le Tribunal d’Angers. Et comme je crois que, sans blesser la vérité, vous pouvez dire que vous ne connaissez personne, si les juges de ce Tribunal ne jugent point que cette reconnaissance soit suffisante pour acquitter une partie des coupables et qu’ils aient d’autres preuves contre eux, alors le public ne pourra, sans la plus grande injustice, vous faire aucun reproche sur tout ce qui pourra leur arriver. Si, au contraire, les juges trouvent cette reconnaissance suffisante pour acquitter les six accusés (car je crois que votre présence ne peut rien faire aux quatre autres), et que vous désiriez, comme nous, une punition à ceux que vous croyez coupables, je crois que vous pouvez là-dessus vous en reporter sur le Ministre de la Police qui ne tarderait sûrement pas, sitôt le jugement, à les faire déporter. Cette peine, pensent des gens impartiaux dans cette affaire et persuadés de la culpabilité de trois, devrait être suffisante, ajoutée à tout ce qu’ils ont souffert depuis qu’ils sont en prison, surtout pour deux que je ne crois pas capables d’avoir participé au vol qui vous a été fait.

» Voilà, Monsieur, la vérité toute nue. Bien des gens, se disant de vos amis, vous parlent peut-être un autre langage, parce que la plupart sont mus par divers intérêts, tandis que moi je ne le suis que par celui bien vif que je prends à votre tranquillité. »

Mme Fontenay ne doutait pas, on le voit, de la culpabilité de Gaudin, de de Canchy et de de Mauduison.