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Il fallut l’éloquence persuasive de trois couteaux, objets rares et convoités, pour convaincre trois indigènes de nous accompagner une trentaine de kilomètres. Ces hommes nous portèrent notre bagage et des gourdes d’eau. Nos gourdes à nous pourraient ainsi être remplies à leur départ.

Nous résolûmes de ne voyager que la nuit. Nous nous reposerions le jour. Le lendemain soir, nous prîmes notre dernier repas de bœuf frais arrosé de thé. La lune étant levée, nous nous préparâmes à quitter ce poste extrême de la vie humaine.

Nous nous tenions tous trois les uns près des autres. Umbopa ouvrait la marche, l’assagai en main, la carabine sur l’épaule, le regard fixé sur l’étendue ; un peu derrière, étaient les trois naturels de Sitanda et le Cafre Ventvogel.

« Messieurs, dit sir Henry, nous entreprenons un voyage gros de périls, dont l’issue peut être fatale. Nous sommes braves tous les trois et bien certains de pouvoir compter les uns sur les