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Ignosi appela un chef :

« Amène Gagoul ! » dit-il.

Un instant après, Gagoul, récalcitrante et furieuse, était amenée, soutenue par deux soldats.

« Laissez-la, » dit le roi.

Abandonnée à elle, la vieille s’affaissa à terre comme un paquet de chiffons, ses deux yeux noirs allant méchamment de l’un à l’autre de nous.

« Que me veux-tu, roi Ignosi ? siffla-t-elle en colère. Prends garde à toi ; la sorcière Gagoul est la mère des arts magiques !

— Vieille hyène, je n’ai pas peur de toi ! Tu aurais dû, pour commencer, sauver Touala, ton bien-aimé. Je t’ai fait venir pour savoir de toi le secret de la chambre aux pierres brillantes.

— Ah ! ah ! ricana la mégère, vous voudriez bien les avoir ces pierres, blancs aux mains avides ! Mais je ne dirai rien ! Ces pâles démons pourront s’en aller comme ils sont venus, les mains vides. Je sais le secret, je suis la seule qui le sache, et je ne le dirai pas !