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peine avions-nous regardé autour de nous, que des jeunes filles entrèrent sans crier gare. Elles apportaient des épis de maïs bouillis et fort proprement disposés sur des plateaux de bois, des viandes cuites, du miel, des fruits et des jattes de lait. Nous fîmes honneur à cet envoi, et notre faim calmée, nous nous couchâmes.

Aucun accident n’interrompit notre sommeil. Les femmes qui nous avaient servis la veille guettaient notre réveil, munies d’eau fraîche et prêtes à nous aider. Nous congédiâmes ces aimables femmes de chambre, tout étonnées de notre discrétion, et notre toilette ne fut pas longue. Good demanda ses vêtements ; mais il dut s’incliner devant la fatalité ; ses effets avaient été portés chez le roi !

Vers onze heures, Infadous vint nous avertir que le roi nous attendait. Nous fîmes quelques excuses pour n’avoir pas l’air de nous presser ; nous mîmes une heure à préparer quelques poignées de miroiterie et un fusil comme cadeaux. Les sauvages s’imaginent qu’on les craint quand