Omnis ergo qui confitebitur me coram hominibus, confitebor et ego eum coram patre meo qui in cœlis est. |
Depuis les tragiques événements dont la Corée fut le théâtre
en 1866, et qui procurèrent la palme du martyre à deux évêques
et à sept missionnaires français, tous membres de la Société des
Missions étrangères de Paris, et à des milliers de chrétiens
indigènes, le silence s’était fait sur cette lointaine mission.
Mais l’Église qui n’abandonne jamais ses enfants, ne demeurait
pas insensible à leurs malheurs et inattentive à leurs
besoins. Dans une lettre admirable adressée aux chrétiens de
Corée, le grand pontife, dont l’Église porte encore le deuil,
après avoir pleuré sur les maux qui les frappaient et exalté le
courage des martyrs, promettait de venir en aide à ses enfants
persécutés : « Pour nous, disait-il, bien qu’éloignés, nous vous accompagnerons
en esprit au combat, et par nos prières incessantes, nous
vous procurerons de plus grand secours que nous permettra notre faiblesse.
Et de peur que, privés plus longtemps de pasteur, vous ne soyez
comme des brebis dispersées, exposés à un plus grave péril, nous
aurons soin, le plus tôt possible, de remplacer celui qui à déjà reçu
la splendide récompense due à ses travaux, par un homme que ait le
même zèle et la même énergie. » Et quelque temps après, Pie IX
confiait à un des rares survivants de la persécution de 1866,
à Mgr Ridel, l’héritage sanglant des Imbert, des Berneux et
des Daveluy, l’appelait à continuer leurs travaux, à prendre
part à leurs combats et, au besoin, à verser comme eux son
sang pour Jésus-Christ.
Après avoir reçu l’onction qui donne la force et proclamé