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MONITIONS DE MORT 439

récognition, c'est une apparition, un fantôme, une forme que plu- sieurs personnes ont vue et décrite, mais on ne l'a rattachée à aucun fait réel. La signification — sielleena une — n'en a pas été comprise.

A de pareils faits, il paraît difficile d'attribuer le mot monilions; car aucun avertissement n'a été donné, et il n'y a pas eu récognition. Les visions collectives ne relèvent donc pas du chapitre des moni- tions, elles semblent plutôt se rattacher aux phénomènes, si incer- tains, si mal étudiés encore, des maisons hantées.

C'est un chapitre de passage qui fait la transition entre l'objectif et le subjectif métapsychique.

Ainsi l'histoire des hallucinations collectives confirme ce que nous avons dit déjà si souvent, à tous les chapitres de la cryptes- thésie, qu'il y a une sensibilité spéciale, chez tous les hommes peut-être, chez certains individus à coup sûr, qui donne des notions que nos sens ordinaires ne peuvent nous apporter.

Mais, pour que cette sensibilité s'exerce, il faut de toute nécessité un rayonnement extérieur, une force qui, cachée dans les choses ou dans les âmes, va trouver le percipient et émouvoir certaines régions de son inconscience.

Or, aussi bien pour la nature de ces forces que pour le mode de la sensibilité, nous ne pouvons rien dire encore, qui ne soit prodi- gieusement vain, et par conséquent nous devons rester silencieux sur la théorie.

Qu'importe? Parce que nous ne comprenons pas les lois d'un phé- nomène, avons-nous le droit de nier ce phénomène? A ce compte- là, il faudrait fermer tous nos livres de science.

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