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les grandes chansons


Toi qui tends si bien l’oreille
À nos désespoirs geignant,
Nous te rendrons la pareille,
Pauvre chère, en te plaignant.

Pourquoi pleurer toujours seule,
Sans te confier à nous ?
Ouvre ton âme d’aïeule.
Nous y lirons à genoux.

Caressant d’une main tendre
Tes cheveux de goëmons,
Nous saurons te faire entendre
Des mots doux, nous qui t’aimons.

Quelle que soit ta chimère,
J’ai de ces mots triomphants
Faits pour ton cœur de grand’mère.
Étant ton petit enfant.

Parle donc, consolatrice.
Qu’on te console à ton tour,
Qu’on apaise et qu’on guérisse
Ta douleur par notre amour.

Mais non, non, fous que nous sommes !
Jamais rien tu ne diras.
Depuis le temps que les hommes
Se font bercer dans tes bras,