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la mer

XXIII

UNE VAGUE


Le temps de compter jusqu’à vingt,
Et voici, net sur ma prunelle,
Gravé profondément en elle,
Ce que d’une vague il advint.

Le flux remontait vers la terre.
Il ventait serré du suroît.
J’observais, immobile et droit,
Du haut d’un rocher solitaire.

Et tous ses aspects épiés.
Rien là ne me distrayant d’elle,
J’en eus l’impression fidèle,
De l’horizon jusqu’à mes pieds.