les résultats de l’analyse individuelle et les phénomènes de l’activité collective, le pouvoir personnel, par exemple, et son équivalent dans les sociétés, le pouvoir de l’État.
Enfin, il faut féliciter M. Paulhan de n’avoir traité que subsidiairement la question du libre arbitre dans un ouvrage sur la volonté. Il l’a reléguée dans un Appendice et il estime à bon droit qu’un débat de ce genre ne peut offrir aucun intérêt pour une étude positive de l’activité volontaire.
Dr Bérillon et Dr Paul Farez. Comptes rendus du IIe congrès international de l'hypnotisme expérimental et thérapeutique. Paris, Vigot, in-8o, 320 p.
36 communications constituent la partie essentielle de ce volume, né du Congrès tenu à Paris du 12 au 18 août 1900 sous la présidence d’honneur du professeur Raymond et la présidence effective du Dr Jules Voisin ; 55 figures l’ornent. La valeur thérapeutique et psychologique de l’hypnotisme est l’objet des travaux les plus importants.
MM. Van Reterghem et Jaguaribe ont montré l’hypnotisme accepté comme procédé curatif par la Hollande d’une part, le Brésil de l’autre. Les bienfaits de l’hypnotisme ont été établis par M. Régis pour les délires toxiques et infectieux ; par MM. Lloyd-Tuckey, Tokarski et Stadelmann pour l’alcoolisme ; par le professeur Raymond pour les crises d’angoisse ; par le Dr Bérillon pour la morphinomanie, etc. Le procédé est toujours le même : suggestion, à la faveur de l’état hypnotique, de l’incapacité d’accomplir l’action à empêcher ou de la possibilité d’accomplir des actes utiles à la guérison du malade. On conçoit aisément que le traitement hypnotique soit un précieux auxiliaire pour « l’orthopédie mentale », la pédagogie en général, l’éducation de la volonté, « l’éducation chromatopsique » et autres processus de formation intellectuelle et morale (communications de MM. Bérillon, Farez, Terrien, Raymond, Bourdon, Bilhaut, Jules Voisin). D’autre part il n’est point surprenant que le Dr Binet-Sanglé, dont on connaît les intéressants travaux sur la folie religieuse de Pascal, sur la mentalité de Rabelais, de Flaubert, etc., puisse signaler les méfaits de la suggestion religieuse qui ressemble si étrangement à certains procédés médicaux d’hypnotisation ; et un Congrès de l’hypnotisme expérimental ne pouvait manquer de s’émouvoir des dangers que paraît faire courir à la santé et à la moralité de nombreuses personnes l’hypnotisme extra-médical. Un vœu demandant l’interdiction des séances publiques d’hypnotisme et de magnétisme a été voté malgré l’intervention de M. Bérillon en faveur des « hypnotiseurs non médecins « qui ont donné une vive impulsion aux études hypnotiques ». Il
