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REVUE DES PÉRIODIQUES


Rivista di filosofia scientifica.

(Novembre 1886 Maggio 1887).

Pozzo di Mombello. L’évolution de l’inorganique à l’organique. — Tout se réduit à un mouvement de molécules qui aboutissent à des positions plus ou moins stables, à des combinaisons qui, sous l’action des énergies moléculaires et des causes extérieures, permettent cet échange continuel de matière, qui est caractéristique de la vie. La chimie, la biologie rendent de plus en plus évident le rapport existant entre l’inorganique et l’organique. L’activité vitale est une hypothèse, une entité. L’analyse ne trouve aucun élément à qui attribuer en propre cette vitalité. Mais la synthèse a pu, avec des éléments minéraux, composer quelques corps organiques. L’obstacle à la reproduction des organismes, c’est moins le défaut du pouvoir opérateur que l’ignorance des procédés employés par la nature dans ses constructions. La cellule est ce qui distingue tout ce qui a vie ; la vie est l’activité de la cellule. Il n’est pas impossible que la production originaire de cellules se vérifie, car la cellule est composée d’éléments minéraux. En somme, et d’après les démonstrations de Hinton : 1o la forme organisée est le résultat du mouvement ; 2o le mouvement prend la direction de la moindre résistance ; 3o la forme organisée est le résultat de mouvements dans la direction de la moindre résistance.

U. Rabbeno. La fonction économique dans la vie politique. — G. Cattaneo. L’origine des sexes. — E. Morselli. La philosophie monistique en Italie. État de la production philosophique en 1881, à l’apparition de la Rivista, et aujourd’hui que tout annonce une reprise d’hostilités de la part des défenseurs des vieilles doctrines. La Rivista est et sera fidèle à son programme : faire de la philosophie l’unité dernière des connaissances expérimentales. Science et philosophie sont deux aspects, non opposés, ni parallèles, mais successifs de la pensée humaine. Celle-ci commence par l’observation et l’expérience et s’élève ensuite, par leur moyen, à la théorie et aux conceptions générales qui relient toutes les connaissances phénoménales. La philosophie est donc inductive, à posteriori. Elle est, non pas métaphysique, mais