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revue des périodiques

sert, directement ou indirectement, à produire une connaissance vraie, si son contenu est en accord avec le contenu (Inhalt) de l’objet auquel il s’applique médiatement. Dans beaucoup de cas l’objet d’un concept imaginaire est un phénomène ; nous connaissons le phénomène comme il est en soi ; nous pouvons donc souvent décider si un concept imaginaire contient des déterminations qu’on ne saurait indiquer dans le phénomène qui en est l’objet. La valeur d’un concept dépend de la réalité des attributs qu’il réunit et du caractère essentiel de ces attributs. Ainsi tous les attributs contenus dans le concept matière sont réels, parce qu’ils sont réalisés dans tout phénomène sensible ; mais c’est une question, et une question dont la solution est fort difficile, de savoir si les attributs de l’étendue, de la continuité, que nous réunissons dans ce concept, constituent réellement l’essence des phénomènes sensibles.

Le concept imaginaire ne laisse-t-il rien à désirer, soit au point de vue formel, soit au point de vue matériel, on peut l’appliquer, d’abord à la connaissance des phénomènes, ensuite à la connaissance des choses en soi, s’il est possible d’atteindre à une telle connaissance.

L. Weiss. La croyance aux atomes et le débat sur les atomes métaphysiques et chimiques. — La croyance aux atomes a-t-elle quelque chose de commun avec le matérialisme, avec le polythéisme ou avec le monothéisme ? L’auteur répond négativement et soutient que l’on peut faire concorder la croyance aux atomes avec les doctrines métaphysiques les plus opposées.

Dreher et Ulrici. — Dreher soutient, en réponse à un article d’Ulrici, que le darwinisme est une hypothèse qu’on peut scientifiquement défendre. Ulrici maintient, dans sa réplique, la plupart des critiques qu’il avait adressées à l’ouvrage de Dreher.

Rudolf Eucken. Les images et les comparaisons chez Kant. — Eucken a fait entrer cet intéressant article dans un ouvrage dont la Revue rendra compte.

Achelis. La philosophie de la nature au temps présent. — Achelis expose les contributions que la science de la nature a apportées, surtout en Allemagne, à la psychologie.

Teichmüller. Sur l’origine de la conscience. Réponse à Ulrici. — Teichmüller, dans son ouvrage sur le monde réel et sur le monde apparent, avait dirigé, contre la théorie donnée par Ulrici de la conscience, des objections auxquelles Ulrici répondit dans sa Revue. Teichmüller commence, dans sa lettre à Ulrici, par bien marquer sur quels points porte la discussion : il place deux facteurs avant l’activité capable de distinguer, tandis qu’Ulrici fait commencer avec le pouvoir de discerner la position de tout phénomène de conscience. Puis il place les explications nécessaires pour mettre en lumière et justifier son point de vue, sous les titres suivants : 1o le conscient et