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monde qui nous est donné par l’expérience ; puis nous passons à une seconde espèce de pessimisme phénoménal ; c’est le pessimisme transcendental. Le pessimisme métaphysique traite, non plus du monde réel ou possible, mais du fondement absolu du monde (des absoluten Weltgrundes.) Enfin le pessimisme absolu soutient l’unité du monde et de son principe, de l’apparence et de l’être.

La seconde partie de l’article est consacrée à l’examen de la possibibilité d’une balance des sensations (Empfindungsbilance). L’auteur se propose surtout de répondre à Horwicz qui avait attaqué le fondement même de la preuve empirique.


Th. Weber. Les sept énigmes du monde de Du Bois-Reymond.

Th. Weber rappelle la critique de Hæckel à propos de l’Ignorabimus qui formait la conclusion du discours prononcé par Du Bois-Reymond en 1872. Cet Ignorabimus, disait Hæckel, n’est autre chose que l’Ignoratis du Vatican infaillible et de l’Internationale noire. Sans accepter un pareil jugement, l’auteur examine et critique les opinions émises par Du Bois-Reymond et semble vouloir maintenir un supernaturalisme qui le rapprocherait assez du Kantisme.


A. Kühtmann. Auteurs modernes de philosophies du droit (Moderne Rechtsphilosophen). L’auteur analyse et critique les ouvrages de Schuppe (Fondements de la morale et de la philosophie du droit) ; de Moulart (État et l’Église) ; de Bénédict (la Psychophysique de la Morale et du droit) ; de Lasson (Philosophie du Droit) ; de Post. (Matériaux pour une science comparée du Droit). Le second de ces ouvrages, qui est la traduction par un prêtre du diocèse de Limbourg, du livre du professeur de Louvain, est d’un intérêt considérable ; le troisième, qu’il est à peine possible de critiquer sérieusement, est un signe du temps (Zeichen der Zeit).

Signalons encore l’analyse par Rud. Seydel d’un livre de Runze : La preuve ontologique, son histoire depuis Saint Anselme jusqu’aux temps modernes, qui est la réunion de deux articles parus en 1880 et 1881 dans la Revue d’Ulrici et d’un autre article inséré en 1881 dans les Annales de théologie protestante.



Monument à Giordano Bruno.

On nous prie de faire savoir que le projet d’un monument à Giordano Bruno, sur le Campo dei Fiori où il fut brûlé, vient d’être repris par les étudiants de l’Université de Rome sous le patronage de plusieurs hommes éminents. Ceux qui, en France, désireraient s’y associer sont priés d’envoyer leur souscription au Bureau de la Revue philosophique, d’où elles seront transmises au Comité italien.