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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Philosophische Studien.
Herausgegeben, v. W. Wundt, tome II, fasc. 1, Leipzig.

W. Wundt. Sur la loi de Weber. Cet article dont il a été déjà question dans une note de M. P. Tannery (numéro de janvier 1884, pp. 34, 35), est un examen critique et apologétique de la loi de Weber. Il comprend quatre parties :

1o La loi de Weber et la loi de Fechner. — E, H. Weber croyait résumer le résultat de ses observations et expériences en disant, « que dans la comparaison des impressions extérieures, nous sommes en état de déterminer leurs rapports, mais non leur valeur absolue. » Après avoir rappelé les objections de Hering qui ont été exposées ici en détail par M. Delbœuf (Revue philosophique, mars 1877). M. Wandt reprend la loi de Weber, avec la formule suivante applicable aux seules sensations intensives : « La différence de deux excitations doit croître proportionnellement aux grandeurs des excitations pour produire des différences de sensations également appréciables. » Quant à la formule de Fechner en prenant celle qui se rapproche le plus de celle de Weber, la voici : « La différence de deux excitations doit croître proportionnellement aux grandeurs des excitations pour produire des différences de sensations égales » (égales au lieu de également appréciables). Sous forme mathématique, si R représente une excitation quelconque, AR son plus petit accroissement perceptible, la loi de Weber donne :

eh — Const. & =

et la loi de Fechner donnera l’équation suivante :

AR K = = AE. R

AE représentant la différence de sensation qui reste constante et K une constante dont la valeur dépend de la rapidité de l’accroissement de la sensation avec l’excitation.

2o Possibilité d’une unité de mesure de la sensation. — La transformation de la loi de Weber en celle de Fechner repose tout d’abord sur cette supposition que la sensation en général est mesurable : or, c’est sur ce point surtout que les objections ont porté. Kries, dans un travail spécial publié dans la Vierteljahrsschrift für wiss. Philosophie,