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C’est assez dire que le libre arbitre lui-même, cette exagération méta physique de la volonté, n’est menacé par le déterminisme mécanique qu’autant qu’on voudrait faire dire à ce mot plus que l’observation et l’expérience ne lui ont accordé. Sans doute aller au delà de l’expérience et de l’observation, c’est l’activité même de l’esprit humain ; mais, lorsque dans un au-delà on éprouve les vertiges de la contradiction, il est bon d’offrir dans de nouvelles observations un but nouveau à son activité.

Les relations de la volonté et du déterminisme mécanique ne nous sont pas connues, et à cet égard nous en savons encore ainsi peu que Platon ; mais la volonté est-elle seule dans ce cas ? n’en peut-on dire autant des fonctions physiologiques les moins élevées ? On regarde pourtant comme un progrès de méthode la division du problème et deux autres.

1o Qu’est-ce que la volonté dans le déterminisme physiologique ?

2o Quels sont les rapports du déterminisme physiologique et des déterminismes mécanique et physico-chimique ?

Le premier problème a déjà vu sa solution commencée. Le second n’a encore pu être abordé. Quand le sera-t-il ?

Jules Andrade.