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LECHALAS. — sur le mode d’action de la musique

les cordes d’un clavecin au premier branle des touches qui leur répondent. »

Sans doute, la science contemporaine trouve bien à reprendre dans cet exposé physiologique ; mais on ne saurait nier cependant que les conséquences à en tirer ne diffèrent guère de celles qui nous ont paru résulter des faits établis par la physiologie moderne. Si André ne s’est pas appliqué à déduire ce qu’ils contenaient des principes exposés par lui, il n’en est pas moins vrai qu’il a signalé le rôle joué, dans le phénomène musical, par l’action des vibrations sonores sur les diverses parties de notre organisme. Comme il n’a pas développé cet ordre de considérations selon nous si fécond, les quelques lignes que nous avons citées de son Essai sur le Beau ont passé, croyons-nous, inaperçues ; mais on doit leur reconnaître une importance capitale, si l’on accorde quelque valeur à la présente étude, dans laquelle nous n’avons, à vrai dire, fait que présenter d’une façon conforme à la science contemporaine une théorie sur le mode d’action de la musique que Descartes et le P. André avaient formulée d’une manière plus ou moins explicite.

Georges Lechalas.