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thode physique, qui est celle de toute science positive, y compris la psychologie. Puis vient la philosophie avec sa méthode pour compléter, et cette méthode est directement l’opposé de la méthode physique.

A.-J. Balfour. La métaphysique de la connaissance de Green. — Article consacré aux cent premières pages des Prolegomena to Ethics de Green, dont nous avons parlé plus haut. L’auteur montre en lui un r présentant du néo-kantisme, réagissant contre la métaphysique empirique qui règne en Angleterre.

Sous le titre « Recherches et Discussions », le numéro contient les deux articles suivantes :

Stanley Hall et Hartwell. L’asymétrie bilatérale des fonctions. — C’est une question qui a préoccupé surtout dans ces derniers temps quelques biologistes. Quels sont les rapports entre le côté droit et le côté gauche du corps ? Il y a sur ce point un grand nombre de documents populaires, historiques physiologiques, cliniques. Les auteurs nous en donnent d’abord un excellent résumé en ce qui concerne les sens : les deux yeux, les deux oreilles, les organes de l’odorat et du goût, la peau, les mains et les bras, les deux côtés de la face, les dents, la barbe, les cheveux, les viscères doubles, etc. Ils examinent aussi les influences pathologiques dans leur différence d’action sur les deux moitiés du corps. Le problème est exposé assez longuement pour ce qui concerne l’axe cérébro-spinal et en particulier le cerveau. Examen de la doctrine de Wigan et autres sur la dualité des hémisphères cérébraux. — Dans la deuxième partie, les auteurs exposent quelques recherches expérimentales entreprises par eux au laboratoire psycho-physique de l’Université J. Hopkins (Baltimore). En voici les conclusions : 1o Chaque déviation de la parfaite symétrie bilatérale de forme ou de fonction n’est due à aucune cause occulte. 2o La clef de ce problème, qui révélera un principe commun à tous les organes pairs, doit être cherchée dans l’étude de l’extension et de la contraction musculaires bilatérales, dans le seul acte de la volonté. 3o La solution de ce problème, quand elle sera trouvée, jettera probablement de la lumière sur la nature de la conscience.

G. Gurney. Les stades de l’hypnotisme. On sait qu’il est admis généralement qu’il y a trois stades dans l’hypnotisme, appelés cataleptique, léthargique, somnambulique. Dans le premier, les membres restent dans la position où ils sont placés. Dans le second, les muscles sont à l’état de relâchement, aptes à des spasmes et contractures au plus léger attouchement. Dans le troisième, le sujet est capable de tous ces actes qui excitent l’étonnement du spectateur ordinaire. — D’après auteur, il faudrait ne distinguer que deux stades, qu’il appelle actif (alert) et profond (deep). Il essaye de caractériser d’après ses recherches la différence entre les deux états. D’après lui, le sujet éveillé dans le premier état garde en général la mémoire des actes qu’il vient d’accomplir et du rôle qu’on lui a fait jouer.