d’une certaine forme de spiritualisme académique, pour sauver, comme tant d’autres, l’innéité du sens moral et la liberté du vouloir. Son livre est, sans nulle prétention, de la vraie philosophie scientifique, et le premier cadre tracé de la psychologie de l’enfance.
Notices sur Épicure et l’épicurisme, de Trezza — sur les Grundzüge der Moral, de G. von Gizycki, — sur La statistique morale et son importance pour une éthique sociale, de A. Von Œttingen (Angiulli).
Marro et Lombroso. Les germes de la folie morale et du délit chez les enfants (suite et fin). — Cet article contient, entre autres faits intéressants, une statistique anthropométrique. Sur soixante-dix-neuf enfants criminels, les auteurs n’en ont trouvé que sept (8 0/0) qui fussent physiquement normaux. Les autres présentaient tous un ou plusieurs caractères du type criminel, avec prédominance de caractères particuliers, comme les oreilles en forme d’anses (chez 30), le front bas et petit (chez 21), la plagiocéphalie (chez 19), la mâchoire volumineuse (chez 14), l’asymétrie faciale (chez 14) et le front couvert de duvet (chez 10), caractères qui tous, moins le dernier, coïncident avec ceux de l’adulte. 27 de ces enfants avaient subi l’influence de l’hérédité (alcoolisme, folie et criminalité). Pour compléter cette étude par la preuve inverse, les auteurs ont fait des recherches sur les enfants des asiles et des écoles. Le premier fait qu’ils ont constaté, c’est le nombre considérable des anomalies morales qu’on rencontre chez les enfants ; sur 160 sujets examinés, 89 seulement étaient normaux, les autres (71) étaient anormaux. Chez les premiers, les caractères physiques anormaux se présentaient dans la proportion de 30 0/0 ; chez les derniers, dans la proportion de 69 0/0.
Ces résultats de la statistique prouvent que l’anomalie dans le caractère moral se manifeste en proportion plus forte chez l’enfant que chez l’adulte, et par les mêmes signes physiques ; cette anomalie est susceptible de disparaître plus tard, sous l’influence d’une éducation appropriée, car sans cela on ne comprendrait pas la raison de la moindre proportion de criminalité chez les adultes. Il faut donc admettre que l’enfant subit normalement une métamorphose bienfaisante, et qu’à l’inverse les origines de la criminalité chez l’adulte doivent être cherchées jusque dans les premières années de la vie.
Lacassagne. Rapport entre la stature et la grande ouverture des bras chez 800 délinquants. — Ce travail a été fait avec des mesures prises sur des soldats du 2e bataillon d’infanterie d’Afrique, composé d’individus ayant subi une condamnation. Conclusions : 1o La largeur des bras inférieure à la stature se rencontre spécialement chez les individus de petite stature (Celtes, Ibères Ligures). 2o La largeur supérieure à la stature se rencontre le plus fréquemment chez les individus
